• Colonisation viking des Amériques

     

     

     

     

    Non, Christophe Colomb n'a pas découvert l'Amérique!

    C'est désormais indéniable, la Pinta, la Nina et la Santa Maria n'ont pas été les premiers navires à atteindre les côtes du "Nouveau Monde".

    Avant 1492, l'Atlantique avait déjà été franchi par des hommes de l'est, ancrés dans l'imaginaire européen sous le nom de "Vikings".

    Et d'intrépides auteurs vont jusqu'à dire que les "anciens rois de la mer" eurent des prédécesseurs...

    Mais n'allons pas trop vite et commençons par la saga viking, qui est la mieux assurée.

     

    La colonisation viking des Amériques est une expansion migratoire des Vikings de Scandinavie vers les côtes nord-ouest de l'océan Atlantique, sur le continent nord-américain. 



    Elle débute autour de l'an 1000 et se termine définitivement vers le xve siècle. 


    Afficher l'image d'origine

    Durant toute cette période, les différents postes et établissements répartis sur un grand territoire ne conduiront pas à l'installation d'une réelle colonie permanente.



    (La carte de Skálholt (1570). On peut y lire les noms des 4 régions découvertes par les Vikings : Grønland, Helluland, Markland et Vinland)



    Les Vikings sont sans doute la première civilisation européenne à joindre l'Amérique. Vers l'an 1000, Leif Erikson navigue depuis le Groenland jusqu'à un point restant encore à découvrir en Amérique du Nord (peut-être sur le site actuel de Bay St-Lawrence, au nord de Cape Breton) qu'il appelle Vinland, ce qui fait de lui le découvreur nord-européen de l'Amérique.



    Un peu plus tard, Thorfinn Karlsefni installe un village à Terre-Neuve qu'il appelle Straumfjörðr.



     Il peut s'agir de l'Anse aux Meadows (aujourd'hui inscrit comme site du patrimoine mondial par l'Unesco), de Pointe Rosée fouillé en 2016 ou d'un autre site non encore découvert. En 1014 naquit Snorri, fils de Thorfinn Karlsefni et Gudrid Thorbjarnardottir, premier Européen né au Vinland. 



    Des relations orageuses avec les autochtones ne sont vraisemblablement pas étrangères à l'évacuation du village, quelques années plus tard.



    Les sources disponibles sont les sagas. Il s’agit de textes en prose rédigés par des clercs, fins lettrés, en Islande entre les xie siècle et xive siècle.



    Souvent, ces textes mêlent réalité et imaginaire, traditions orales plus ou moins établies et effets de styles romanesques.



    Deux sagas du xiiie siècle racontent les périples de Leif Erikson et de son père ainsi que de l'autre explorateur du Vinland, Þorfinnr Karlsefni : la saga d'Erik le Rouge et la saga des Groenlandais.



    Selon les Sagas des Islandais, des Vikings provenant d'Islande s'établissent au Groenland dans les années 980.

     

    Il n'y a pas lieu de douter de l'authenticité de l'information de ces récits, mais ils ne peuvent être traités comme preuve évidente car il y existe une part de subjectivité.

     

    L'explorateur norvégien Erik le Rouge, forcé à l'exil durant trois ans pour un cas d'homicide en Islande, aurait exploré en premier la côte sud-ouest du Groenland, alors inhabitée.

     

    Il baptise l'endroit Grønland, la terre verte, dans l'objectif d'intéresser des colons potentiels à venir s'y établir. Il fonde le village de Brattahlid, au nord du fjord de Tunulliarfik

     

    . Erik et ses descendants occuperont le site jusque vers la fin du xve siècle.

     

    À son apogée, la colonie se compose de deux secteurs soit l'Établissement de l'Est, à la pointe sud de l'île, et Établissement de l'Ouest, sur la côte ouest (près de l'actuelle ville de Nuuk).

     

    Sa population varie de 3000 à 5000 habitants et opère au moins 400 exploitations agricoles

     

    . Elle exporte vers l'Europe de l'ivoire de morse, des fourrures, graisse de phoque, des peaux et même des ours polaires vivants.

     

    En 1126, la population demande qu'un évêque s'établisse à Gardhar.



    En 1261, les colons acceptent la suzeraineté de leur territoire par le Roi de Norvège (et son monopole sur le commerce avec la colonie) en échange d'être visité par deux bateaux par an.

    La colonie va décliner vers le milieu du xive siècle.



    Elle n'échappe pas à la peste noire. Elle connaît aussi des troubles avec les Inuits. La partie ouest de la colonie est abandonnée vers 1350. Le dernier évêque meurt en 1377 et ne sera pas remplacé. Un dernier mariage est enregistré en 1408. L'objet le plus ancien retrouvé est une robe datant d'environ 1430.

    Colonisation du Vinland

    Selon la Saga d'Erik le Rouge et la Saga des Groenlandais, les Vikings commencent à explorer les terres à l'ouest du Groenland vers 985. Cette année-là, une flotte composée de 400 à 700 colons islandais navigue jusqu'au Groenland pour s'y établir. Parmi les navires, un marchand nommé Bjarni Herjólfsson bifurque de sa route. Après trois jours en mer, il aperçoit la côte est de ce qui est aujourd'hui le Canada. Cependant, il ne s'y établit pas. Il raconte plutôt sa découverte à Leif Erikson (le fils d'Erik le Rouge, fondateur de la colonie du Groenland). Ce dernier va vouloir explorer la région plus en détail.



    En se référant aux données (points de repère, courants, vents, etc) que Bjarni Herjólfsson lui avait décrits, Leif Erikson part en direction de l'Amérique avec un équipage de 35 personnes avec le knarr de Herjólfsson. Le père de Leif, Erik le Rouge, aurait voulu se joindre à l'expédition, mais il en aurait été empêché en raison d'une blessure après être tombé de son cheval. L'équipage réussit à atteindre l'Helluland (ce qu'on suppose être aujourd'hui l'île de Baffin), ce qui signifie « Terre des pierres plates », un endroit stérile et rocailleux. Ils poursuivent vers le sud pour atteindre le Markland (ce qu'on suppose être aujourd'hui le Labrador), ce qui signifie « Terre des forêts ». Voyant le climat s'améliorer plus ils descendaient vers le sud, Leif et son équipage continuent de longer la côte. Ils auraient finalement établi leur camp de base à Leifsbudir près du cap Bauld, à la pointe nord de l'île de Terre-Neuve. Comme un de ses hommes y découvre de la « vigne sauvage », Leif nomme la nouvelle terre Vinland, la « Terre des vignes ». L'explorateur et son équipage retourne finalement à la colonie du Groenland. Ce camp sera visité à de nombreuses reprises dans des expéditions successives.

    Voyage de Thorvald Eriksson

    En 1004, le frère de Leif, Thorvald Eriksson, lève l'ancre avec un équipage de 30 hommes en direction du Vinland. Il y passe l'hiver au camp érigé par Leif. Au printemps, Thorvald attaque neuf indigènes (peut-être des Béothuks) qui dormaient à l'abri sous des canots. L'un d’entre eux s'échappe et revient avec des renforts. Thorvald est tué par une flèche qui réussit à passer à travers la barricade. Quelques autres hostilités suivent dans les mois suivants. Les explorateurs quittent finalement les lieux après l'hiver. Par la suite, un autre frère de Leif, Thorstein, voudra s'y rendre pour récupérer le corps de Thorvald, mais il décède avant de quitter le Groenland.



    Expédition de Thorfinn Karlsefni

    En 1009Thorfinn Karlsefni part à son tour pour le Vinland. Selon la Saga d'Erik le Rouge, il part avec trois navires et rassemble 160 colons et du bétail. Selon la Saga des Groenlandais, il part plutôt avec 60 hommes et 5 femmes. Les deux récits divergent énormément.



    Les Vikings ont nommé les terres américaines de noms nordiques :





    Avant le début du xixe siècle, l’idée d’une colonisation viking de l’Amérique du Nord fut considérée par les historiens comme relevant du folklore, jusqu’à l’élaboration en 1837 d’une première hypothèse sérieuse par l’historien de la littérature et archéologue danois Carl Christian Rafn dans son ouvrage Antiquitates Americanæ où il concluait, après une étude en profondeur des sagas, ainsi que des lieux potentiels de colonisation de la côte nord-américaine, que le Vinland était un endroit réel en Amérique du Nord qui avait été colonisé par des Norvégiens.



    La découverte en 1960 du site de l'Anse aux Meadows par l’explorateur norvégien Dr. Helge Ingstad et sa femme archéologue Anne Stine Ingstad est venu renforcer cette théorie et la crédibilité des sagas.



    La pierre runique de Kensington découverte au sud des Grands Lacs dans le Minnesota, aux États-Unis, fait toujours l'objet d'études controversées. En effet, le texte gravé révèle la présence d'une expédition d'une vingtaine de Vikings accompagnés d'une dizaine de Goths et le tout daté du milieu de 1362.



    La plupart des historiens considèrent cette inscription, découverte en 1898, comme fausse ou douteuse. La question est toujours débattue.



    Un autre site est découvert à Pointe rosée en 2015

     

     

     

     

     

     

    « ORIGINE des RUNESNON ! Christophe Colomb n'a pas découvert l'Amérique! »
    Partager via Gmail Delicious Yahoo! Google Bookmarks Pin It

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :