LES VIKINGS
Les Vikings (vieux norrois víkingar, singulier víkingr) sont, au sens large, un peuple de Scandinavie qui se caractérisent par leurs activités d'exploration, de commerce, de pillage et de piraterie au cours d’une période s’étendant du VIIIème au XIème siècle.
Issus des peuples nordiques, les Vikings furent considérés au début du Moyen Âge comme des pillards et des pirates à cause de la violence de leurs raids. Mais ils furent aussi de grands marins, marchands et guerriers : des îles Féroé, de l'Islande, du Groenland, de l'exploration du Vinland jusqu'en Orient.
Ils fondèrent des États nouveaux et originaux en Normandie, en Sicile et en Russie.
L'âge viking prit fin à la suite de l'affirmation en Scandinavie de pouvoirs monarchiques centralisateurs et à leurs conversions au christianisme.
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Le bateau viking, le knör (Drakkar étant une invention française du XIXème siècle) |
Les Vikings : de grands navigateurs
On sait que les Vikings ont parcouru des milliers de kilomètres en direction de l'Islande et du Groenland, découvrant sans doute l'Amérique du Nord vers l'an 1000, bien avant Christophe Colomb.
Mais leur capacité à naviguer sans boussole sur d'aussi longues distances, et dans des conditions très défavorables (nuit polaire, neige, etc.), reste encore un mystère. Outre leurs excellentes connaissances astronomiques et maritimes, ils auraient utilisé des "pierres de soleil", regardant au travers pour détecter la position exacte de l'astre invisible à l'oeil nu et en déduire ainsi le cap de leur navire
Cette "pierre de soleil" ne serait autre qu'un "spath d'Islande", un cristal de calcite transparent relativement courant en Scandinavie et qui est encore actuellement utilisé dans certains instruments optiques.
Je suis un animal brutal qui a soif de vie, d’embellie coaxiale ;
boire le soleil, l’eau de la pluie, les tornades les ouragans, le son des cloches en plein ciel d’été, les jambes qui déambulent sur les trottoirs mouillés de désir, le sexe gonflé par vents de travers, en arrière, de tous côtés, son sexe coté en bourse, plein de sciure, prêt à dégouliner de rosée du matin ;
le travail des mots, les douleurs passagères, l’embolie des sens, la perte de repères, l’absence de contrôle assisté et la poigne de l’amour.
Je crois qu’il existe une délicatesse insoupçonnée dans le choix des armées, un subtil goût de dérobade au sang des alliées, à la conquête d’une outre-conformité, d’un lac Baïkal qui porterait un autre nom.
Ce cristal a en effet la propriété de "dépolariser" la lumière du Soleil, c'est-à-dire de la filtrer différemment selon la façon dont on oriente la pierre.
Concrètement, si on regarde la lumière au travers du cristal, il produit deux "faisceaux" différents, l'un "ordinaire" et l'autre "dépolarisé".
Lorsque l'on tourne le cristal sur lui-même pour obtenir une position, si les intensités des deux images sont strictement égales, alors le cristal donne directement la direction du soleil.
Même sans avoir aucune connaissance scientifique sur la polarisation, les Vikings ont donc facilement pu observer les propriétés de ce cristal et s'en servir pour trouver le Soleil à coup sûr.
Les Vikings : du commerce à la piraterie
Vers l’an 800, l’Europe va être confrontée à une terreur qu’elle ne connaissait plus depuis bien longtemps. Des raids éclairs de peuples dits "barbares", souvent contre des édifices religieux, ou des civils sans défense.
En l’espace de quelques décennies, le viking devient un mythe : un guerrier assoiffé de sang, surgi de nulle part pour repartir après avoir semé la mort et la désolation.
Les vikings, d’honnêtes marchands scandinaves venus vendre leur marchandises en Europe, vont vite se rendre compte qu’il est bien plus facile de se servir et de voler les populations, plutôt que de continuer à marchander. L’Europe, unifiée par Charlemagne, est dans une période plutôt calme. C’est la paix. Il n’y a pas de défense.
Les vikings vont alors développer leurs raids : les strandhögg.
Ils débarquent, volent, brûlent, et repartent. Les victimes n’ont pas le temps de réagir. Les assaillants sont repartis avant qu’une quelconque résistance puisse leur être opposée.
Ils sont généralement peu nombreux, une cinquantaine tout au plus, et fuient à la moindre difficulté. Les vikings sont de piètres guerriers en bataille rangée.
Et ils le savent.
Ils mettent donc en place une véritable guerre psychologique, grâce à leurs connaissances de marchand, pour attaquer aux moments les plus propices : une fête religieuse, un jour de grande foire, …
Les Vikings : de raids en sièges
Au bout de cinquante ans de raids, les guerriers vikings se rendent compte que la résistance est toujours nulle. Ils vont s’organiser en bandes armées, avec des flottes conséquentes.
Nous sommes toutefois loin de l’image véhiculée par les clercs occidentaux qui parlent de mers couvertes par des centaines de bateaux viking, prêts à attaquer. Les pillages continuent, mais cette fois, certaines bandes font le siège de grandes villes, notamment Paris. La plupart du temps, sans succès.
Les vikings sont de mieux en mieux organisés. Les royaumes Franc et Anglais payent des tributs de plus en plus importants pour stopper les pillages. D’autres contrées vont à leur tour être visitées par ces guerriers du nord : l’Espagne, le sud de la France, l’Italie et même Miklagard (Constantinople).
Le royaume franc fini par organiser une défense sur ses côtes : fortifications, remparts, …
Les vikings rencontrent pour la première fois une véritable opposition dans ce royaume. Petit à petit, les attaques vont se déporter vers l’Angleterre.
La "grande armée danoise" y remporte de grands succès. Elle s’empare même d’un royaume dans les années 1870. Le Danelaw vient de naître. Bientôt, seul le Wessex résiste aux envahisseurs. Et fini, après sept ans de lutte, par reconquérir le Danelaw pour unifier l’Angleterre sous sa bannière.
En France, le roi Charles le Simple préfère donner une terre aux Vikings pour être enfin tranquille. Rollon (Hrólfr en islandais), chef viking, est fait comte de Rouen. Il crée la Normandie. Il est baptisé, et assure, comme il l’avait promis à Charles, la paix aux terres franques intérieures. En l’espace de quelques générations, les vikings de Normandie sont assimilés à la population et deviennent les normands.
Les dernières conquêtes vikings
Vers 980, les vikings profitent de la faiblesse du roi Ethelred en Angleterre pour reprendre les raids sur la région. Le Trent et le Sussex sont ravagés, Londres attaquée. Ethelred repousse à chaque fois les attaques en payant de lourds tributs. Norvège et Danemark sont alors unifiés, et le chef de ce nouveau royaume, le danois Sveinn Tjúguskegg va régulièrement revenir piller ces terres.
En 1014, il conquiert même l’intégralité du Royaume. Ethelred s’est enfui en Normandie. Cinq semaines après sa prise de pou-voir, Sveinn meurt, son fils Knútr est chassé, Ethelred revient.
En 1016, Knútr récupère son royaume, après la mort du roi, Edmund, le fils de Ethlered. Il fonde le Royaume de Knútr le Grand : il contrôle la Norvège, le Danemark, les Orcades, l’Angleterre et le Winchester.
Ce royaume ne se délitera qu’après sa mort en 1035.
L’Angleterre devra alors faire face à des derniers assauts scandinaves, mais Guillaume de Normandie, Guillaume le Grand, résiste. C’est la fin de l’âge viking.
Le guerrier viking :
L’image est tenace : un guerrier au casque à pointe, peau de bête, et un crâne humain dans la main pour boire de la vodka… L’imaginaire collectif pour le guerrier viking. Le stéréotype déformé d’Astérix a fait bien du mal à ce guerrier. Car le viking est loin d’être cette bête sauvage assoiffée de sang.
Généralités :
Le viking n’est guerrier que durant les beaux jours, lorsque la glace se retire pour laisser les ba-teaux voguer en paix. Durant l’hiver, le guerrier redevient fermier, avec une famille à nourrir.
La mythologie nordique, et notamment le Vallahla, ce paradis ouvert aux guerriers morts au combat, pousse tout viking à guerroyer. Les peuples du nord n’ont pas peur de mourir au combat. Leur destin est de toute façon écrit, et leur vie dans l’au delà sera enviable.
L’équipement :
Aucun guerrier viking n’a combattu avec le fameux casque à corne. Il s’agit d’un casque cérémonial scandinave bien plus ancien qui n’existe plus au temps viking. Le casque de combat est similaire à ceux portés par les Francs ou les Anglais au même moment, avec une protection nasale. Mais il est réservé aux plus riches.
De même que la côte de maille. Les plus pauvres doivent se contenter d’un justaucorps et d’un bonnet en cuir durci.
Le bouclier est rond, en bois, renforcé de fer, environ 1 mètre de diamètre, et peint de couleurs vives pour cacher à l’adversaire les points faibles, là où il pourra frapper pour fêler le bouclier sans difficulté.
Les armes, elles, varient selon l’origine géographique.
L’épée est prisée par les norvégiens et les danois. Mais l’épée scandinave est de moins bonne qualité que l’épée franque. En Islande, l’épée est même quasiment bannie, à cause de l’absence de fer sur l’île : les épées existantes sont de si mauvaises factures qu’elles se tordent sous les coups de l’adversaires.
L’Islandais lui préférera la hache.
En Suède, les guerriers utilisent plus volontiers la lance : un fer de 60 cm de long et 2 à 3 mètres de manche.
Certaines idées reçues prêtes le succès des attaques viking à la supériorité de leur armement. Il n’en est rien. L’équipement viking est en tout point semblable à celui de ses adversaires.
La tactique
Les batailles se sont en fait plus jouées sur le plan tactique. Les viking connaissent très bien leurs adversaires, pour les avoir fréquentés en tant que marchands des décennies durant. Ils savent où et quand attaquer : un point sans défense, le plus souvent un jour de grand événement où la sécurité est moindre.
Le bateau viking, le knör (Drakkar étant une invention française du XIXème siècle), à faible tirant d’eau et très maniable permet aux vikings de remonter les fleuves et d’attaquer l’intérieur des terres très rapidement.
La confusion résultant de ces attaques éclairs sert ensuite aux guerriers pour continuer le pillage plus à l’intérieur des terres, à cheval.
En cas d’une résistance quelconque, le combat est rarement engagé. Les viking n’aiment pas les batailles rangées.
Les rares fois où ils se sont risqués à ce genre de combat, l’issue n’a pas été favorable.
Quand aux combats sur mer, ils se résument le plus souvent à un abordage, et un combat au corps à corps sur les ponts des bateaux.
Dernier point :
il n’existe pas d’armée viking au sens propre du terme. Les scandinaves n’étaient pas assez nombreux pour former de véritables armées. De même, ils n’avaient pas assez de bateaux pour transporter tout le monde. Les images transmises par les clercs décrivant des mers couvertes de voiles viking ne sont que d’énormes exagérations.
Les troupes vikings étaient un rassemblement de guerriers qui participaient tous aux frais de l’expédition, avec l’espoir de revenir bien plus riches des terres de l’ouest.