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    Les Runes: symboles pour la magie, la divination, l'écriture

     

     

    L'Ancien Elder Futhark, un alphabet runique bien connu, trouve sa source

    dans la vieille écriture d'Hallristinger:


    un système de symboles représentant des idées et des concepts qui plus tard, seront inclus dans les alphabets runiques; puisqu'on les retrouve incorporés dans les noms des Runes (soleil, homme, cheval, etc).

     

    runes
    Pré-Runes Hällristningar — © Rolf Nystrom

     

     

    Bien qu'on ait perdu au fil des siècles une bonne part du sens profond et des fonctions utilitaires des Runes, les informations recueillies par les artefacts nous indiquent que dès les temps anciens

     

     

     

     

    — à l'Âge de Bronze et peut-être même à l'Âge de Pierre, soit il y a environ 3,000 ans

    —, l'écriture d'Hallristinger

    — ancêtre des Runes — existait.

      

    Toutefois les Runes comme telles, l'Ancien Elder Futhark, furent inventées vers l'an -500 avant J.-C. et elles furent utilisées tout autant pour le tirage au sort par jet de lots (casting), que pour la divina­tion ou que pour l'écriture.

     

     

    Afficher l'image d'origine 

     

     

    Puis, le nom “futhark”, comme pour le mot “alphabet”, est dérivé de la première lettre de la séquence runique; soit, celles de la première famille de Runes, l'Aett de Frey — les Runes sont répar­ties en trois genres ou racines, c.à.d. Aett de Frey, Aett de Hagal, Aett de Tyr

    — commençant avec les sons F, U, Th, A, R, et K.

     

    À l'origine, le Futhark germanique ancien (Elder Futhark) comprenait 24 lettres: chaque lettre est en fait, un “signe vocal” gravé sur du bois, de la pierre, etc, en commençant par “F” (fehu) et se terminant par “O” (othalan). Cet alphabet runique, créé aux enrirons de -400 ans avant notre ère, fut largement utilisé par les peuples des tribus germaniques du Nord de la Suède, de la Norvège, du Danemark, de la Scandinavie et de l'Allemagne du Nord, du IIe au VIIIe siècle surtout.

      

    Cette forme de Runes, l'Ancien Elder Futhark, nommé aussi Futhark germanique, est reconnue comme étant l'aînée de l'alphabet runique.

      

    Toutefois, les Germains ayant une culture orale, n'écrivaient que peu.

     

    Viking runes 

    Car ces signes et symboles gravés avaient un caractère sacré, à double sens.

     

     

    Voilà pourquoi question d'écriture, on ne les gravait qu'avec mesure et intelligence.

      

    Les érudits les utilisaient davantage comme oracles, pour lire le Wyrd ou Destin; ou comme talisman pour renforcer leur magie.

    Même dans l'Europe du Moyen Âge et de la Renaissance, les Runes sont demeurées en usage jusqu'au milieu du XVIIième siècle.

      

    D'ailleurs, tout le monde connaissait leur usage pour “tirer les sorts runiques” car les Runes étaient fréquemment consultées pour des questions d'intérêt public et privé.

     

    Afficher l'image d'origine 

     

    Toutefois, dans le cadre des efforts de l'Église à “chasser le démon hors de l'Europe” lors de l'Inquisition,

     

    c'est en 1639 que les Runes ont été officiellement inter­dites d'usage.

      

    Les “Maîtres de Runes” ont soit été brûlés au bûcher, soit qu'ils se sont cachés; et la profonde con­naissance des Runes peut très bien être disparue avec eux. Certains ont sans doute pu transmettre leurs connaissances et leur savoir-faire, dans le secret.

      

    Mais attendu que la plupart des manuscrits anciens furent détruits lors des conquêtes romaines et chrétiennes, il reste difficile de départager ce qui origine vraiment des traditions des anciens Germains (ancienne mythologie Nordique);

      

    d'avec les influences chrétiennes suivant la christianisation des peuples Nordiques, et d'avec les plus modernes philosophies ésotériques.

    L'alphabet runique Ancien Elder Futhark (24 Runes) • Iconographie & images des Runes

     

     

     

    Donc, cet alphabet des Runes comprend vingt-quatre lettres auxquelles on a ajouté, pour la divination, une lettre blanche; soit Wyrd, qu'on nomme la “Rune Blanche” ou la “Rune du Destin”. Notons aussi que les noms des Runes ont souvent été empruntés au Panthéon des mythologies Nordiques; alors qu'elles sont placées sous la protection du dieu Odin, le “Principe De Toutes Choses” ou dieu des dieux.

      

    Ci-après, voici la représentation graphique des Runes de l'Ancien Elder Futhark; leur nom en langue proto-germanique; et assorties du son qui est associé à chaque Rune.

     

     

    Runes
    Ansuz
    (A) • Son: a
    Runes
    Berkanan
    (A) - Son: b
    Runes
    Dagaz
    (D) • Son: d
    Runes
    Ehwaz
    (E) • Son: e
    Runes
    Fehu
    (F) • Son: f
     

     

    Runes
    Gebo
    (G) • Son: g
    Runes
    Haglaz
    (H) • Son: h, ch
    Runes
    Isaz
    (I) • Son: i
    Runes
    Jeran
    (J) • Son: j
    Runes
    Kaunan & Kenaz
    (K) • Son: k
    Runes
    Laukaz & Laguz
    (L) • Son: l
    Runes
    Mannaz
    (M) • Son: m
    Runes
    Naudiz
    (N) • Son: n
    Runes
    Othalan
    (O) • Son: o
    Runes
    Pertho
    (P) • Son: p
    Runes
    Ingwaz
    (Q) • Son: gn, ŋ
    Runes
    Raido
    (R) • Son: r
    Runes
    Sowilo
    (S) • Son: s
    Runes
    Tiwaz
    (T) • Son: t
    Runes
    Uruz
    (U) • Son: u
    Runes
    Wunjo
    (W) • Son: w
    Runes
    Thurisaz
    (X) • Son: th
    Runes
    Ihwaz (Eihwaz)
    (Y) • Son: ï, æ
    Runes
    Algiz (Elhaz)
    (Z) • Son: z

    Dans les langues proto-germaniques *, des runes du vieux Futhark se nomment comme suit: Ansuz, Berkanan, Dagaz, Ehwaz, Fehu, Gebō, Haglaz, Īsaz, Iwaz (Eihwaz), Jēran, Kaunan (Kenaz), Laukaz (Laguz), Mannaz, Naudiz, Ingwaz, Ōthalan (Ōþalan), Perþō, Raidō, Sōwilō, Tiwaz, Þurisaz, Ūruz, Wunjō, Algiz (Elhaz).

     

     


    * Note: Proto-germanique — Nommé aussi germanique commun, c'est la langue commune qui serait à l'origine de toutes les langues germaniques, qui font aussi partie des langues indo-européennes (ex: anglais, allemand, néerlandais, afrikaans et les langues scandinaves telles suédois, danois, norvégien).

      

    Ces langues proto-germaniques se subdivisaient en trois groupes: westique

      

    (haut-allemand, bas-allemand, néerlandais, frison, anglais); nordique (islandais, féringien, danois, norvégien, suédois); et un groupe disparu des langues ostiques (langues germaniques d'origine orientale, tel le gotique), vers le VIe siècle: néanmoins connu par des documents.

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    Les AEttir * ou familles de Runes de l'Ancien Elder Futhark • Nom des Runes

    Ci-après, l'énumération des lettres de l'alphabet runique des Runes de l'Ancien Elder Futhark, selon leur groupe ou famille.

      

    La première appellation correspond au nom germano-nordique; suivi entre parenthèses, de l'appellation française puis ensuite, s'il y a lieu, anglo-saxonne; et en dernier lieu, par la correspondance alphabétique.

    Ætt DE FREY • Les Runes Humaines

    Ces runes divinatoires & magiques expriment ce qui fait référence à la vie de l'Homme et à son quotidien. Elles sont reliées aux limites de la condition humaine. Elles parlent du quotidien de l'Homme: sa vie, ses préoccupations, ses questions, ses peurs et ses sentiments.
    Fehu [Foeh*Feoh - F] • Uruz [Ur - U, V] • Thurisaz [Thurses*Thorn*Thom - TH] • Ansuz [Oss*As - A]
    Raido [Raidho*Rad*Radh - R] • Kaunan & Kenaz [Ken - K] • Gebo [Gyfu - G] • Wunjo [Wynn*Win - W]

    Ætt DE HAGEL • Les Runes des Éléments et du Destin

    Ces runes divinatoires & magiques expriment ce qui fait référence aux forces extérieurs et aux éléments. Elles représentent les forces élémentaires, le Destin échappant au contrôle de l'Homme. Elles parlent des forces liées aux lois du Destin et de la Nature, dont on ne peut se soustraire.
    Haglaz [Hagalaz*Hagel*Haegl - H] • Naudiz [Nyd - N] • Isaz [Is - I] • Jeran [Ger - J]
    Ihwaz*Eihwaz [Eoh - E] • Pertho [Perthro*Peorth - P] • Algiz*Elhaz [Eolh - Z] • Sowilo [Sigel*Sigil - S]

    Ætt DE TYR • Les Runes Spirituelles

    Ces runes divinatoires & magiques évoquent l'accomplissement humain, l'humanitré de l'Homme et sa spiritualité. Elles expriment ce qui fait référence au sacré, au spirituel, à la foi; et nous apprennent à reconnaître le divin qui sommeille en soi.

      

    Elles dispensent des conseils sur la vie humaine et parlent de la voie du sacré qui mène à l'âme de l'Homme; et de ses valeurs, de ses actes, de sa foi.

      

    L'Aett de Tyr permet à l'Homme d'échapper aux contraintes des Aettir précédentes, par l'utilisation de son libre-arbitre.
    Tiwaz [Tyr - T] • Berkanan [Berkano*Beorc - B] • Ehwaz [Eh - E] • Mannaz [Man - M]
    Laukaz & Laguz [Lagu - L]• Ingwaz [Ing - NG] • Dagaz [Daeg - D] • Othalan*Othalaz [Odal - O]

    LA RUNE BLANCHE

    La Rune divinatoire & magique, du destin inconnu ou incontrôlable; imprévisible, silencieux et secret.
    Wyrd (Rune Blanche)

    * Un Ætt — au pluriel, des Ættir — ou Aett est un groupe, ou plutôt une “famille” de huit astres ou “dieux” (référence à octade, à huitaine, ou au prénom Otton). Cette racine étymologique se retrouve dans le terme nordique “ættadr” qui si­gnifie, “appartenir par naissance ou par lien familial à un endroit”.

      

    Du norvégien “ae“ tte gard, qui a le sens de “patri­moi­ne” ou jardin de famille “aux adrets” (puisque sur son trajet, le soleil inonde le versant ensoleillé de la montagne sur sa droite; ce qui est vital dans le Nord).

      

    Le terme OEtt offre aussi une parenté avec le terme “oeth” vieil irlandais; et avec “Eid” signifiant “serment”, en allemand; et avec “Otiu” qui se traduit par “jeunesse” en viking (celtique oc, og, owen — en latin, juventus). Le terme “OEtt” signifie aussi les huit directions de l'espace du navigateur, telles qu'on les retrouve dans la rose des vents.

      

    - (Source: Extrait tiré de “Les origines de l'Arbre de Mai” par Christian Mandon).

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    sources

    http://www.unicorne.com/abc/runomancie/alphabet.php

     

     

     

     

     

     

     

     

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    L'Ère Viking

    La grande part des nations Viking sont Danemark, Suède, Norvège et Islande; voyageant partout dans le monde connu et au-delà. Dans leurs expéditions les Vikings ont tout d'abord exploré et commercé; puis ensuite ils ont conquis et pillé.

      

    L'ère Viking aurait commencé avec l'attaque de Lindisfarne (île d'Angle­terre, côte Ouest de l'Écos­se en Northumbrie, dans la mer du Nord), le 8 Juin 793 après JC pour se terminer le 25 Septembre 1066 à la bataille de Stam­ford Bridge (côte du Yorkshire), où le roi d'Angleterre défait le roi de Norvège.

     

      
    Les Runes Viking

     

    C'est au IXe siècle, vers les années 800 de notre ère et dans une civilisation de plus en plus guerrière, que le Jeune Futhark Scandinavien adopte le Futhark à 16 lettres: ce qui devient ce qu'on appelle les Runes des Vikings.

      

    On retranche alors neuf lettres de l'Ancien Elder Futhark (Futhark Ger­manique) de 24 lettres: g, w, æ, p, z, e, ng, d, o — soit Gebo, Wunjo, Pertho, Algiz, Ehwaz, Ingwaz, Dagaz, Otha­lan; et on ajoute la lettre “R” (Raido).

     

    Les Runes reléguées au rang de Folk-Lore, au Moyen-Âge

     

    En cette sombre période Médiévale, les Runes ont connu le même sort que les cartes à jouer: interdiction d'usage et destruction mas­sive.

      

    Parce qu'elles avaient une fonction divinatoire, surtout; étant le symbole de pratiques païennes qui donnaient de l'autonomie aux peuples: chose réprou­vée dans cette société féo­dale où les paysans et les petites gens étaient assi­milés à du bétail, ne valant pas plus que des esclaves.

      

    Alors pour quelques siècles, les Runes ont pris le chemin du folklore; un terme tirant son nom de l'expression “Folk-Lore”, soit “Connais­sance du Peuple”.

     

     

    Les Vikings: de fiers descendants des peuples Nordiques, Suiones et Æstii

    Cités en l'an 98 par Tacite (historien romain), qualifiés de peuple pacifique en 551 (Jordanès, historien goth), les Æstii — probable peuple d'où originent les dieux Ases dont Odin — habitent la Germanie Antique, au Sud-Est de la Scandinavie; tout comme les Suiones (Suède). Selon l'archevêque anglican (Irlande) James Ussher et autres éminents critiques, les Suiones et Æstii sont les progéniteurs des “pirates” que sont les Vikings. :0)

    Les Vikings: brutes ou défenseurs d'un peuple envahi..?

    Plusieurs textes grecs ou romains classiques décrivent les Vikings, ces Germains du Nord, comme étant des brutes sanguinaires pillant tout sur leur passage. Mais rien n'est moins vrai...

    C'est peu avant l'an 800 de notre ère qu'a débuté la période de la Révolte Viking qui consistait en une série de représailles des Vikings contre les envahisseurs qui s'étaient emparés de leur territoire et de leurs vies, à force d'armes et Croisades.

     



    La rage au coeur, les Vikings se sont insurgés contre le massacre de Verden: où en 782 l'Empereur Charlemagne rassembla 4,500 guer­riers, dignitaires, prêtres et nobles païens et leur donna ce choix: baptême chrétien ou décapitation (donc 4,500 morts le même jour dans un bain de sang); et la déporta­tion forcée en l'an 783 de 30,000 Saxons en Savoie.

     

     


    Gobelet d'argent de Jelling - 10°s



    Cette révolte, on ne peut plus légitime, faisait suite aux excès des troupes de Charlemagne couvrant la guerre impitoyable de l'Égli­se contre les Celtes et les Saxons à Verden, et contre tous les “Païens du Nord”.

      

    Pour imposer la chrétienté et en même temps, pour interdire la “culture et la religion païenne”.

     



    Alors pendant deux siècles les Vikings, peuple germani­que pourtant pacifique, ont déferlé sur l'Europe pour venger leurs frères massa­crés. Ils ont fait payer aux églises, abbayes et cités occiden­tales, l'abominable crime de Charlemagne.

     

     

     

     

     

     

     

     

      

      

     

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    George Romney (British artist, 1734-1802)

    Serena Reading c 1782

     

     

     

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    Bust of Archduchess Margaret of Austria (1480-1530) as a Widow by anonymous, after 1506 the Netherlands, Kunst Historisches Museum Wien
This seems to be a much more flattering version of a portrait in the Royal Museum of Fine Arts of Belgium by Bernard van Orley.  If the van Orley image is the original, then the Vienna one probably dates from at least 1518, when van Orley became Margaret of Austria’s official painter.  She could be mourning for her father, Maximilian I, Holy Roman Emperor, who died in 1519.

     

     

    Bust of Archduchess Margaret of Austria (1480-1530) as a Widow by anonymous, after 1506 the Netherlands, Kunst Historisches Museum Wien
     
    This seems to be a much more flattering version of a portrait in the Royal Museum of Fine Arts of Belgium by Bernard van Orley. If the van Orley image is the original, then the Vienna one probably dates from at least 1518, when van Orley became Margaret of Austria’s official painter. She could be mourning for her father, Maximilian I, Holy Roman Emperor, who died in 1519.
     

          

     

     

     

     

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    Le Sanctuaire Arverne de Corent d'un point de vue Archéoastronomique

     
     
     
     
    Introduction

     

    Le site archéologique du Puy de Corent se situe à une quinzaine de kilomètres au sud-est de la ville actuelle de Clermont-Ferrand en Auvergne. Aujourd’hui inhabité, il recèle de nombreux vestiges datés du Néolithique (troisième millénaire avant J.-C.) à la fin de l’époque romaine (quatrième siècle après J.-C.).

    Au premier siècle avant notre ère, il est le siège d'une grande ville gauloise : un oppidum vaste de plusieurs dizaines d'hectares, dont l'importance est signalée par la présence de milliers de monnaies et de tessons d'amphores à vin importées d'Italie.

    Les fouilles menées depuis 2001 se concentrent sur le centre de l'agglomération, occupé par un vaste sanctuaire environné de quartiers d'habitat. L'ampleur des vestiges et la richesse des objets retrouvés identifient le site de Corent à la capitale politique et économique du peuple arverne avant la conquête romaine.

     
     
    LIEN EXPLICATIF SENSATIONNEL :
     
     
    Le site archéologique du Puy de Corent se situe à une quinzaine de kilomètres au sud-est de la ville actuelle de Clermont-Ferrand en Auvergne. Au premier siècle avant notre ère, il fut le siège d'une grande ville gauloise : un oppidum vaste de plusieurs dizaines d'hectares, dont l'importance est signalée par la présence de milliers de pièces de monnaie et de tessons d'amphores à vin importées d'Italie.
     

    L'ampleur des vestiges et la richesse des objets retrouvés identifient le site de Corent à la capitale politique et économique du peuple arverne avant la conquête romaine.

     

    David Romeuf, membre du L.U.E.R.N et de l'A.R.A.F.A, propose une interprétation archéoastronomique de ce site arverne. Comme il l'explique lui-même: "mon intérêt pour l'Astronomie et la période Gauloise Arverne m'a naturellement conduit à m'interroger sur un éventuel lien entre le Sanctuaire latènien de Corent et le Ciel. Je livre ici quelques remarques qui me paraissent assez troublantes pour être relatées mais pour l'instant sans aucune certitude scientifico-archéologique issue de mobiliers ou textes antiques. Je l'exprime bien fermement : ma démarche est uniquement archéoastroNomique"

     

     

    Le sanctuaire de Corent

    I

     

    l explore principalement deux pistes:

     

    • D'une part, il y a aurait une corrélation ou une relation possible entre les données topo-astronomiques (axe fondateur + axe principal de la porte) et les préférences sacrificielles, spécifiques au site, révélées par les fouilles.
    • D'autre part, l'orientation principale pourrait être mise en rapport avec la célébration (ou le repérage) des fêtes celtiques (Puy de Saint-Romain, Soleil, Sirius).

     

    Le plan des fouilles révèle plusieurs directions remarquables dans la construction et l'orientation du Sanctuaire.

    Plan des fouilles sur lequel David Romeuf a reporté les lignes de directions significatives.
     

     

     

    Le Sanctuaire Arverne de Corent semble être axé avec le Soleil et le Puy de Saint-Romain pour les dates mentionnées des quatre principales fêtes celtiques (dont il n'y a pas de certitude concernant leur célébration en Gaule). L’étoile la plus brillante du ciel –Sirius- se rajoute aux festivités.

    L'axe fondateur du sanctuaire semble dirigé vers le lever apparent de Capella, et celui de sa porte vers le lever de la constellation du Bélier. Capella et le Bélier se levait simultanément de manière héliaque début août et début mai. (Ce point est discuté à la fin de l’article). Ainsi une corrélation pourrait être envisagée entre les orientations topo-astronomiques et les préférences sacrificielles pratiquées dans ce sanctuaire (moutons et chèvres).

     

     

    D’autres orientations secondaires avec des étoiles de première grandeur et un objet remarquable sont aussi discutées (Capella, Véga, Deneb, Hamal et l'amas M45 dans les Pléiades). Après un développement fouillé et rigoureux de son argumentation, il en arrive à la conclusion suivante:

     

    "Soit l'orientation du Sanctuaire est une simple coïncidence totalement involontaire de la part des gaulois, car ils n'avaient même pas remarqué ces synchronismes (...) Soit l'orientation est volontaire de la part des gaulois pour marquer le début des fêtes Celtes (...). Si l'orientation est volontaire, différente des classiques équinoxes et solstices, alors le site d'implantation fut délibéré, choisi, connu et repéré auparavant par des initiés."

     

    Annonce de Samain 2011 par le coucher du Soleil au-dessus de la porte du Sanctuaire (ici passée de +2 jours) le 30/10/2011 vers 17h15 du soir (couvert pour l'alignement axial du 28/10/2011).
    Attention : le petit portail n'est pas dans l'axe, nous nous intéressons à la porte reconstituée de tronc rouge.
    Crédit : David ROMEUF pour Nuits Arvernes.

     


     


     

    « Le mouvement des astres, l'immensité de l'univers, la grandeur de la terre, la nature des choses, la force et le pouvoir des dieux immortels, tels sont en outre les sujets de leurs discussions : ils les transmettent à la jeunesse. »

     

    Jules César, les Druides dans la Guerre des Gaules, Livre VI.

     

    « Cependant les Gaulois ont une certaine érudition et des maîtres de sagesse, les Druides. Ces maîtres font profession de connaître la grandeur et la forme de la terre et du monde, les révolutions du ciel et des astres, et la volonté des dieux. »

     

    Pomponius Mela, Géographie, Livre III

     

     

     

     

     

     

     

    D’autres orientations secondaires avec des étoiles de première grandeur et un objet remarquable sont aussi discutées (Capella, Véga, Deneb, Hamal et l'amas M45 dans les Pléiades). Après un développement fouillé et rigoureux de son argumentation, il en arrive à la conclusion suivante:

     

    "Soit l'orientation du Sanctuaire est une simple coïncidence totalement involontaire de la part des gaulois, car ils n'avaient même pas remarqué ces synchronismes (...) Soit l'orientation est volontaire de la part des gaulois pour marquer le début des fêtes Celtes (...). Si l'orientation est volontaire, différente des classiques équinoxes et solstices, alors le site d'implantation fut délibéré, choisi, connu et repéré auparavant par des initiés."

     


    Vue plongeante sur le Sanctuaire depuis la côte belvédère de l'oppidum, en direction de l'azimut +68°.

     

     

    Vue plongeante sur l'oppidum de Corent et le Sanctuaire Arverne depuis la pointe du sommet du Puy de Saint-Romain, en direction de l'azimut + 248°.
    Derrière l'oppidum on perçoit le col formé par le village de Saint-Sandoux. Le Puy de Saint-Sandoux est sur la gauche (sud), le Puy de Peyronère sur la droite (nord).

     

    Reférez-vous à l'article de David Romeuf, pour des explications plus complètes quant à sa théorie: Le Sanctuaire Arverne de Corent et l'Astronomie ?

     

    "Une véritable métropole arverne »

     

    Le plateau du Puy-de-Corent se situe à une quinzaine de kilomètres au sud-est de la ville actuelle de Clermont-Ferrand, au cœur du Puy-de-Dôme. À la fin de l’époque gauloise, le plateau du Puy-de-Corent est le siège d’une agglomération vaste de plusieurs dizaines d’hectares. Cette ville de type « oppidum », peuplée de plusieurs milliers d’habitants, a été occupée pendant près d'un siècle, entre les années 130 et 50 av. J.-C. Les milliers d’objets archéologiques découverts à la surface des labours, armes, bijoux, outils, monnaies et tessons d’amphores, ont très tôt retenu l’attention.

     

     

    Capitale gauloise

    Les fouilles menées sur le site depuis 2001 se concentrent sur le centre de cette agglomération, occupé par un grand sanctuaire de terre et de bois. Ce bâtiment abritait des cérémonies religieuses et politiques, marquées par de grands banquets dont témoignent de nombreux vestiges : restes animaux, amphores de vin importé d'Italie et pièces de monnaie frappées sur place. Les abords du sanctuaire sont occupés par de grandes places, bordées de quartiers d’habitation et d'autres édifices publics, dédiés au commerce et à l’artisanat. L’ampleur des bâtiments et la richesse des objets retrouvés sur le site ont permis de l'identifier à la capitale du puissant peuple des Arvernes avant la conquête romaine.

     

     

    Un gisement millénaire

    Aujourd’hui réservé à l'agriculture, le plateau de Corent a été habité pendant plus de 4000 ans, de la Préhistoire à la fin de l'Antiquité : en témoignent des vestiges de bâtiments datés du Néolithique (troisième millénaire avant J.-C.), de l'âge du Bronze (second et début du premier millénaire av. J.-C.), de l'âge du Fer (entre 800 et 50 av. J.-C.), et ceux d'un sanctuaire romain fréquenté jusqu'au quatrième siècle de notre ère. À chaque époque correspondent des objets de prestige, haches polies, armes en bronze, bijoux en or et milliers de monnaies qui témoignent de l'importance stratégique et économique de ce plateau qui domine l'Allier.

     

     

    Des fouilles de longue haleine

    Les recherches entreprises à Corent poursuivent un objectif ambitieux : dégager progressivement un centre-ville gaulois, afin d'en comprendre le plan, l'organisation et le mode de vie de ses habitants. L'état de conservation exceptionnel des vestiges, « fossilisés » par la mise en culture du plateau, facilite cette exploration, qui s'étend chaque année sur des centaines de mètres carrés. Elle permet d'entrevoir un schéma d'urbanisme divisé en différents quartiers (religieux, artisanal, résidentiel, etc.), très proche de celui connu pour les villes grecques ou romaines. Cette réalité pourrait s'appliquer aux habitats plus anciens, qui ont déjà été reconnus sur plusieurs hectares.

     

     

    Les banquets de Luern


    Deux bâtiments rectangulaires ont été découverts au centre du sanctuaire. Délimités par des fossés servant de support à des cloisons en bois, ces bâtiments étaient ornés de crânes et de mâchoires de moutons attachées à la manière de guirlandes.

     

    Leurs abords étaient jonchés de milliers d'ossements et de tessons d'amphores importées d'Italie, associés à des ustensiles culinaires en métal (chaudrons, couteaux, fourchettes, passoires, seaux, louche, cuiller). Ces reliefs alimentaires correspondent à des tonnes de viande et à des centaines d'hectolitres de vin, consommés dans le cadre de banquets mentionnés dans les textes anciens à propos du roi arverne Luern :

     

    « Luern, pour gagner la faveur de la multitude, se faisait transporter sur un char à travers les campagnes, et jetait de l’or et de l’argent aux myriades de Celtes qui le suivaient. Il faisait enclore un espace de douze stades carrés, sur lequel il faisait remplir des cuves avec des bois­sons d’un grand prix, et préparer de telles quantités de victuailles que, plusieurs jours durant, il était permis à ceux qui voulaient entrer dans l’enceinte de goûter aux mets qu'on avait préparés et qui étaient à disposition sans interruption. » Source : Poseidonios d'Apamée (Athénée, Deipnosophistes IV 37, 1-19)

     

    Ce type de manifestation festive à caractère électoral avait encours cours à l'époque de Vercingétorix : l'écrivain latin Florus le décrit en train d'haranguer les foules lors de "fêtes tenues dans les sanctuaires". Ces festivités présidées par l'aristocratie arverne ont rythmé pendant plus d'un siècle la vie du sanctuaire de Corent.

    Le centre du sanctuaire était occupé par des amas d'amphores de forme circulaire ou carrée : des panses et des cols, disposés en rayon autour de petites cavités revêtues de bois, probablement destinées aux libations en l'honneur des divinités souterraines ou des défunts (certaines d'entre elles ont livré des restes humains). Elles rappellent ces « cuves remplies de vin » évoquées dans les festins de Luern

     

    Liens Sur Corent:

     

     

    SOURCES

    http://decouvertes-archeologiques.blogspot.com/2011/11/le-sanctuaire-arverne-de-corent-dun.html

     

     

     

     

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    Céramique (gobelet) gallo-romaine dans le comblement d'un puits. © Inrap

      

    Une équipe de l'Inrap dégage actuellement un quartier antique au cœur de la ville de Metz. Prescrit par l'État (DRAC de Lorraine), ce vaste chantier de 15 000 m2, est réalisé en amont de la construction d'un parking sous le parvis du futur Centre Pompidou-Metz. Cette opération mobilise une quinzaine d'archéologues jusqu'en février 2007, et totalisera 5 300 jours de travail en incluant les études postérieures.

    Un quartier gallo-romain aux abords de l'amphithéâtre

      

     

    A quelques mètres de l'amphithéâtre antique dégagé en 1902, les archéologues exhument un quartier urbain gallo-romain insoupçonné jusqu'à ce jour. Jamais auparavant une fouille d'une telle ampleur n'avait permis d'explorer le passé antique de Metz, permettant de comprendre l'évolution de la cité sur cinq siècles. Sur le terrain, des édifices s'organisent de part et d'autre d'une rue bordée de trottoirs.

     

    Ces bâtiments datés des Ier-IIIe siècles de notre ère, comprennent des pièces chauffées par le sol (hypocaustes), d'autres garnies de stucs, de marbre et d'enduits peints. Certaines bases de colonnes sont toujours en place. De profondes mutations sont perceptibles au cours du IVe siècle, tandis qu'aux Ve-VIe siècles de nombreuses activités artisanales (métallurgie, etc.) s'implantent.

     

     

    La vie d'un quartier au microscope

      

    Semelle de chaussure gallo-romaine. © Inrap

     

    Céramiques, fragments de verre, peignes en os, outils de tissage permettent de comprendre la vie quotidienne des habitants de ce quartier de la fin du Ier au IIIe siècle. De nombreux restes d'animaux (bœuf, porc, veau, volaille) découverts dans de grandes fosses, nous renseignent sur l'alimentation de l'époque mais aussi sur d'importantes activités artisanales.

     

     

      

     

     

    Cave gallo-romaine en cours de dégagement. © Inrap

     

    Les conditions naturelles du site, et notamment la remontée de la nappe phréatique depuis l'époque romaine, ont conservé les matériaux organiques comme le bois du cuvelage d'un puits, des semelles de chaussure mais aussi des graines.

     

     

    sources : http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/recherche/d/un-quartier-antique-gallo-romain-insoupconne-decouvert-au-coeur-de-metz_9970/

     

     et cet article !

    http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Actualites/Communiques_de_presse/p-50-Un-quartier-antique-insoupconne-au-coeur-de-Metz.htm

     

    Une équipe de l'Inrap dégage actuellement un quartier antique au cœur de la ville de Metz. Ce vaste chantier de 15 000 m2, est réalisé en amont de la construction d'un parking sous le parvis du futur Centre Pompidou-Metz. Cette opération mobilise une quinzaine d'archéologues jusqu'en février 2007, et totalisera 5 300 jours de travail en incluant les études postérieures.

    Un quartier gallo-romain aux abords de l’amphithéâtre

    A quelques mètres de l'amphithéâtre antique dégagé en 1902, les archéologues exhument un quartier urbain gallo-romain insoupçonné jusqu'à ce jour.
     
    Jamais auparavant une fouille d'une telle ampleur n'avait permis d'explorer le passé antique de Metz, permettant de comprendre l'évolution de la cité sur cinq siècles.
     
    Sur le terrain, des édifices s'organisent de part et d'autre d'une rue bordée de trottoirs. Ces bâtiments datés des Ier-IIIe siècles de notre ère, comprennent des pièces chauffées par le sol (hypocaustes), d'autres garnies de stucs, de marbre et d'enduits peints. Certaines bases de colonnes sont toujours en place.
     
    De profondes mutations sont perceptibles au cours du IVe siècle, tandis qu'aux Ve-VIe siècles de nombreuses activités artisanales (métallurgie, etc.) s'implantent.

    La vie d’un quartier au microscope

    Céramiques, fragments de verre, peignes en os, outils de tissage permettent de comprendre la vie quotidienne des habitants de ce quartier de la fin du Ier au IIIe siècle.
     
    De nombreux restes d'animaux (bœuf, porc, veau, volaille) découverts dans de grandes fosses, nous renseignent sur l'alimentation de l'époque mais aussi sur d'importantes activités artisanales.
     
    Les conditions naturelles du site, et notamment la remontée de la nappe phréatique depuis l'époque romaine, ont conservé les matériaux organiques comme le bois du cuvelage d'un puits, des semelles de chaussure mais aussi des graines.

    Archéologue responsable d’opération

    Franck Gama, Inrap

    Contrôle scientifique

    DRAC / Service régional de l'Archéologie de Lorraine

    Aménageur

    CA2M / SAREMM

     

     

     

     

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     From Chicago, Illinois
     
     
    From Rochester, New York
     
     

     
     
    Photographed by Charles Eberman of Lancaster Pennsylvania
     
     
    Photographed by Charles Eberman of Lancaster, Pennsylvania
     
     
    Photographed by De Morats of Philadelphia, Pennsylvania
     
     
    Photographed by Kellmers in Hazleton, Pennsylvania
     
     

     
     
    Photographed by Dillon of Cincinnati, Ohio

















    Harvard University, Houghton Library, W163708.1

     

     

     

     

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